L’or en 2021 : stop ou encORe ?

De précieux atouts mais à quel horizon ?

L’or se révèle être une classe d’actif possédant des caractéristiques très précieuses dans la gestion de portefeuilles. La première est sa capacité à apporter de la performance à long terme. Celle-ci se monte à 8% annualisée au cours des vingt dernières années. La deuxième est son effet de diversification. Selon des données Bloomberg, lorsque le S&P500 monte fortement, l’indice américain et l’or sont corrélés positivement. En revanche, lorsque cet indice baisse la corrélation devient quasiment nulle. Enfin, avec des échanges de 150 milliards de dollars chaque jour, l’or est une des classes d’actif les plus liquides.

 

Performance, diversification, liquidité, l’or d’investissement coche donc des cases essentielles pour en faire un investissement attractif d’un point de vue structurel dans un portefeuille. Dès 2018, nous avions construit une forte conviction ; acheter de l’or et faire de cette classe d’actif un moteur de performance essentiel dans nos allocations. Qu’en est-il désormais? A cette question nous apporterons une réponse en deux temps.

 

Des moteurs solides à long terme…

L’or s’échangeant en dollars, quand ce dernier baisse l’or devient naturellement plus attractif pour les investisseurs extérieurs à la zone dollar. Les deux sont fortement inversement corrélés. Alors quid du dollar? Ce dernier évolue selon des cycles de six ans. Le cycle sans tendance, enclenché depuis 2015 avec un EUR/USD évoluant entre 1.05 et 1.25, pourrait prochainement prendre fin. 

 

Les taux réels (taux nominaux diminués de l’inflation) continueront d’être un facteur de soutien pour l’or dans les prochaines années.  Ils représentent l’intérêt à détenir des obligations. Cependant les taux réels sont très bas voire négatifs et poussent donc les investisseurs à se détourner de la dette des Etats pour se réfugier sur l’or. Notre conviction est qu’à long terme, les taux réels ne devraient pas remonter sensiblement. Comme l’a exprimé la banque centrale américaine, son souhait est de laisser filer l’inflation au-delà des 2% avant de réagir, maintenant ainsi une politique très accommodante avec comme horizon de temps 2024. Dans le même temps, l’inflation pourrait poindre.